La Maison Cactus, en périphérie de Montpellier, s’installe sur une étroite bande de terre maraîchère, témoignant du passé rural de l’ancien village de Celleneuve, aujourd’hui quartier. Au cœur d’un tissu urbain varié, mêlant différentes écritures architecturales d’époques diverses, ce projet propose une architecture contemporaine qui réinterprète, sans les nier, les codes des villas provençales.
La Maison Cactus résulte d’une étroite collaboration avec son commanditaire, en prenant spécifiquement en compte son handicap. Sa conception vise à faciliter son quotidien en répondant précisément à ses besoins uniques, avec une distribution des pièces, une optimisation fonctionnelle des espaces et un mobilier ergonomique créés et dessinés en tandem. A l’instar des villas méditerranéennes millénaires, le patio devient le pivot de l’organisation spatiale, apportant la lumière au cœur de la maison et créant un espace de vie extérieur protégé du vent et du soleil de midi. Il offre également l’intimité et la sécurité recherchées par son occupant. L’architecture silencieuse de la maison se manifeste par des volumes simples monochromes, s’inspirant de l’archétype de la bâtisse languedocienne ordinaire, qui reposent sur un socle habillé d’une enveloppe unitaire alternant bardage et volets à claire-voie, rappelant des «amados» méditerranéens et assurant sécurité, intimité, régulation thermique et lumineuse des espaces intérieurs.
Pour répondre de manière concrète à la «villa constructeur», nous avons utilisé les mêmes matériaux industriels, des mises en œuvre courantes et exploité le savoir-faire des entreprises locales spécialisées dans ces constructions neuves, dans une approche constructive qualitative. Cela nous a permis de maîtriser pleinement le budget modeste et de proposer une interprétation personnelle, adaptable et économique de la maison provençale à patio.
La Maison Cactus s’intègre humblement dans son paysage urbain, offrant à son occupant des conditions de vie personnelles et professionnelles adaptées à ses besoins, témoignant d’une approche architecturale contextuelle, humaine et économique.
Photographe : Mary Gaudin